Émilie Pigeard, une réalisatrice française en pleine ascension, a rendu visite ce lundi 20 novembre aux élèves de son ancien lycée, Jacques Prévert à Longjumeau, pour leur parler de son parcours exceptionnel. Diplômée en 2008, Émilie a su démontrer que la passion et l'engagement pouvaient triompher des barrières socio-économiques.
Son œuvre la plus récente, « La vie sexuelle de mamie », un court métrage d'animation co-réalisé avec l'artiste slovène Urska Djukic, a été couronnée par un César d’animation. Ce film, réalisé avec un budget de 300 000 €, a nécessité un intense travail de recherche de financement pendant trois ans et cinq mois de production. Émilie y traite de thèmes profonds comme les violences conjugales, utilisant l'animation pour transmettre des messages puissants et sensibiliser son public.
Au départ orientée vers une carrière en illustration, Émilie s'est passionnée pour l'animation lors de ses études à l'école des Arts Décoratifs, fascinée par la combinaison du dessin, du mouvement et du son. Son film a été notamment inspiré par un livre sur la sexualité féminine interdit en Slovénie, ce qui a alimenté sa créativité pour le projet.
Durant sa visite au lycée, Émilie Pigeard a partagé son expérience avec les élèves, soulignant l'importance de la persévérance et de la croyance en ses rêves. Après des débuts difficiles post-universitaires, elle a persisté, ce qui l'a menée à la réalisation de « Bamboule », son premier court métrage professionnel. Elle a encouragé les élèves à travailler dur et à toujours croire en leurs objectifs, leur rappelant que le succès est possible quel que soit leur milieu d'origine.
La jeune artiste utilise l'animation non seulement comme une forme d'art, mais aussi comme un outil d'expression narrative. Dans son projet « Parasomnie », elle a utilisé ses propres enregistrements de somniloquie pour créer des animations interactives. Elle est convaincue que l'animation peut ajouter une dimension supplémentaire aux récits difficiles, en utilisant par exemple des dessins d'enfants pour illustrer des souvenirs douloureux.
Sa visite, faisant partie de l'initiative "Un artiste à l'école", a été une source d'inspiration pour les élèves, leur démontrant que la réussite est accessible à tous, indépendamment de leur situation géographique ou sociale.
Mise à jour : janvier 2024