Dans le cadre du programme d’échange individuel d’élèves avec l’Allemagne « Brigitte Sauzay », qui permet une immersion de trois mois dans un établissement scolaire et une famille, tour à tour en Allemagne et en France, Flavie, élève en 3ème au collège Alain Fournier de Clamart, nous parle de son expérience à Lüneburg (Basse-Saxe).
L’entretien a été mené début décembre 2021 par Lina, du collège Henri Wallon de Garges-lès-Gonesse, dans le cadre de son stage d’observation de 3ème. Elle s’est intéressée à l’immersion de Flavie en Allemagne, dont le séjour s’est déroulé d’avril à juillet 2021. Elle a souhaité en savoir plus sur son quotidien scolaire et familial, et connaître son ressenti sur des sujets tels que l’environnement et les transports.
- Dans quelle classe étiez-vous lors de votre mobilité en Allemagne ?
J’étais en huitième en Allemagne, c’est l’équivalent de la quatrième en France.
- Quel était votre niveau d’Allemand en arrivant ? Avez-vous l’impression d‘avoir progressé ? Quel niveau aviez-vous à la fin du programme ?
Je n’étais pas très forte, j’avais un niveau LV2. Oui, durant mon séjour, mon niveau s’est bien amélioré. A la fin de mon séjour, j’avais un niveau LV1, à peu après.
- Pourquoi avoir décidé de participer au programme ? Quelles étaient vos motivations ? Vos appréhensions ?
Je voulais progresser en allemand, puis pour la culture surtout et pour voir comment ça se déroulait la vie d’une famille allemande. Je n’avais pas d’appréhension, juste la peur d’être éloignée de ma famille pendant 3 mois.
- Avez-vous constaté des particularités concernant le système éducatif allemand (programmes, horaires...) ? Vous êtes-vous sentie bien intégrée dans la classe, dans le lycée ?
La relation entre les professeurs et les élèves en Allemagne est très différente, c’est beaucoup moins strict. Il n'y a pas de cantine, c’est à dire que je mangeais pendant le cours, j’apportais des sandwichs. Au niveau des horaires c’est très différent, il y a moins d’heures de cours, je commençais à 8h et je finissais à environ 13h, 14h. Au niveau du programme, les matières étaient réparties par semestre, par exemple : j’ai eu arts plastiques et histoire, alors je n’avais pas SVT ni français. Je n’étudiais pas les mêmes choses qu’en France mais ça se ressemblait. L’intégration a été parfaite, ils m’ont très bien accueillie malgré les conditions sanitaires.
- Comment s’est passée l’intégration dans votre nouvelle famille ? Quelles sont les différences que vous avez notées dans l’organisation du temps, des activités, des habitudes de vie ?
C’était super, je connaissais déjà un peu la famille, il n'y a pas vraiment eu de problème de compréhension car ils parlaient déjà français. Ils m’ont aidée à appendre du vocabulaire, puis peu à peu j’ai pu commencer à parler allemand avec eux.
Le matin pour aller à l’école je me levais à 06h30 pour sortir à 07h00 et j’arrivais à l’école à 08h00, J’y allais en vélo, l’école était à environ 5km.
En Allemagne il n'y a pas de goûter alors pour le dîner je mangeais un peu plus tôt qu’en France, on ne mangeait pas beaucoup de viande car c’était une famille végétarienne. Mais le petit-déjeuner était le plus gros changement, car en Allemagne (dans ma famille) ils mangent beaucoup le matin, ils achètent beaucoup de pains différents. A la fin des cours, je rentrais pour manger à 14h00, nous réchauffions des restes de plats cuisinés la veille... On ne mangeait pas tous en même temps, si ma correspondante ne voulait pas manger, alors elle ne mangeait pas. J’aime beaucoup les bretzels avec le fromage, ils mettent du fromage par-dessus le bretzel.
Le week-end avec ma famille d’accueil on sortait beaucoup dans les bois, à Berlin c’était super.
- Quelles ont été vos impressions sur l’environnement, le mode de vie, les transports ?
D’abord, dans mon quartier, il y avait des toits végétalisés, beaucoup de maisons individuelles, c’était un quartier assez reculé et calme.
Dans ma ville on se déplaçait en voiture, à pied mais surtout en vélo. Il y a des pistes cyclables partout. Il n’y avait pas de tramway mais il y avait des bus. Pour me rendre en ville, j’y allais à vélo.
Le tri des déchets était collectif. Dans chaque quartier il y avait 5 bacs destinés aux numéros de maisons indiqués.
Lorsque je suis arrivée en avril, il faisait beaucoup plus froid qu’en France et je devais mettre un bonnet (sous le casque) pour aller en classe en vélo.
Je suis arrivée à Pâques, c’est différent car ils ne cachent pas des œufs dans le jardin. Ils mettent un lapin sous un arbre car le symbole de Pâques n’est pas une cloche mais un lapin en Allemagne. Sinon ils mangent aussi du chocolat.
- Est-ce que vous êtes restée en contact avec votre correspondante ?
Oui je lui parle de temps à autre. J’aimerais bien la revoir en vacances, peut-être en Allemagne.
Mise à jour : janvier 2022