Dans le cadre du programme « Éducation européenne – une année en France », qui permet l’accueil en établissement d’élèves suédois pendant une année scolaire, deux élèves de Suède ont partagé leur expérience actuelle : Beata, scolarisée en classe de terminale au lycée privé Montalembert de Courbevoie (92), et Manne, scolarisé en classe de terminale au lycée Le Corbusier de Poissy (78).

Ces entretiens ont été menés début décembre 2021 par Lina, du collège Henri Wallon de Garges-lès-Gonesse, dans le cadre de son stage d’observation de 3^e. Elle s’est intéressée à l’immersion de ces élèves et a souhaité en savoir plus sur leur quotidien scolaire et familial, ainsi que sur leur ressenti actuel sur des sujets tels que l’environnement et les transports.

• Quelle a été votre motivation pour participer à ce programme ? Avez-vous constaté des particularités concernant le système éducatif français (programmes, horaires...) ?

Beata : Mon but est d’apprendre la langue et la culture françaises parfaitement, mon père est français, je suis déjà venue en France faire du tourisme. Le système éducatif français est différent, surtout concernant l’organisation des devoirs par exemple, mais je me suis bien intégrée, je discute beaucoup avec les autres élèves.

Manne : Mon niveau de français n’était pas très bon mais je m’améliore. Je suis venu en France pour apprendre à bien connaître la langue et la culture, mais également pratiquer le football (je suis joueur de niveau national en Suède). L’environnement scolaire est différent en France : par exemple le lycée a des grilles pour entrer ou sortir, et vous devez attendre l’administration si vous êtes en retard. En Suède, on entre directement dans l’établissement. Les journées au lycée sont aussi plus longues en France, et on utilise beaucoup plus de papier ; en Suède on utilise surtout des ordinateurs.

• Comment s’est déroulée l’intégration dans votre famille d’accueil ? Avez-vous remarqué des différences dans le mode de vie au quotidien ? Quelles sont vos activités extra-scolaires ?

Beata : ma famille d’accueil est très sympa, j’ai été très bien accueillie malgré ma timidité et quelques problèmes de compréhension au début. La nourriture est un peu différente, également. Ma famille aime comme moi faire des activités culturelles (théâtre, expositions) et des sorties à Paris, je vais également à la chorale chaque semaine.

Manne : J’ai été très bien accueilli dans ma famille, malgré quelques difficultés de communication au début. Le coucher et le repas du soir sont assez tardifs en France, je mange plus tôt en Suède car je fais beaucoup d’entraînements sportifs. Ma famille d’accueil va également souvent au marché, alors qu’en Suède ce n’est pas très habituel. Je fais aussi du scoutisme, également pendant les vacances et les week-ends. Je sors également sur Paris avec des amis.

• Quelles sont vos impressions sur l’environnement, le mode de vie, les transports ?

Beata : la ville où je suis actuellement en France est beaucoup plus peuplée que chez moi en Suède, mais les gens sont sympas et je me sens en sécurité. L’architecture est différente ici, par exemple en Suède il y a beaucoup plus de maisons en bois et colorées. Je remarque qu’ici, il y a plus de voitures et moins d’espaces verts qu’en Suède, mais j’ai été agréablement surprise de la qualité des transports en commun (modernes, accessibles et développés). Concernant les traditions de Noël, elles sont à peu près identiques, malgré des différences dans la cuisine faite à cette occasion (plats et gâteaux notamment).

Manne : je constate qu’en France il y a moins de choix dans le tri des déchets, il n’y a souvent qu’une seule poubelle. En Suède, nous recyclons tout (plastique, verre, compost…). L’environnement ici est assez semblable, mais je trouve les parisiens stressés, ils marchent vite ! Les transports en commun sont faciles d’utilisation, le métro est plus beau en France ! Il pleut plus souvent ici, mais il y a beaucoup moins de neige et les étés sont plus chauds et secs. Pour les fêtes de Noël, je remarque qu’il n’y a pas beaucoup de décorations ni de lumières, mais cela va peut-être changer.